Single Blog Title

This is a single blog caption
São Tomé-et-Principe une aventure durable et humaine
22
Fév

LHG et São Tomé-et-Príncipe épisode 1 : aux origines d’une aventure humaine et durable

Depuis sa création en 1943, le Laboratoire d’Herboristerie Général n’a eu de cesse de collaborer avec des producteurs reconnus pour la qualité de leurs produits et de leurs savoir-faire. Une démarche inscrite dans l’ADN de l’entreprise : née à Marseille, porte de l’Orient et véritable carrefour des cultures, LHG importe ses matières premières de tous les continents et les transforme sur son site d’Aubagne.  

De cette passion est née la volonté de maîtriser l’ensemble de la chaîne de la valeur de l’activité de commerce d’épices et aromates. Historiquement, le cœur de métier de LHG couvrait l’approvisionnement, la transformation et la vente aux professionnels. Créer une coopérative agricole de production de poivre à São Tomé-et-Príncipe représente un exemple concret d’internalisation de la fonction sourcing, tout en affirmant l’inscription de l’entreprise dans une démarche bio et responsable.  

Comment est né la coopérative ? Pourquoi investir dans ce territoire isolé du golfe de Guinée ? Comment développer une structure agricole respectueuse de l’homme et de la nature ? Découvrez la genèse de ce projet, sous l’œil éclairé de son principal instigateur : Gilles Talrich, président de LHG.  

São Tomé-et-Príncipe, archipel préservé au terroir exceptionnel

Situé au cœur du Golfe de Guinée, à équidistance des côtes du Gabon et de la Guinée Equatoriale, São Tomé-et-Príncipe est une ancienne colonie portugaise indépendante depuis 1975 peuplée d’un peu plus de 200 000 habitants. D’une superficie de 1 000 km², des dimensions 2,5 fois plus petites que celles de la Réunion, elle fait partie des plus petits pays au monde. Composé de deux îles principales, São Tomé et Príncipe, l’archipel représente un véritable écrin à la nature préservée grâce à son isolement géographique, son climat tropical équatorial et son terroir volcanique lui conférant une végétation luxuriante.  

São Tomé-et-Principe agriculture du poivre
Agriculteur Santoméen récoltant du poivre au cœur d’une plantation

L’histoire de ce pays est intimement liée à celle du commerce triangulaire et de la traite négrière menés par les colons portugais dès le XVème siècle. L’économie est alors dominée par la culture de la canne à sucre. En 1822, l’archipel devient la première terre d’accueil de plants de cacao en dehors de l’Amérique du Sud avec l’importation de l’amelonado, espèce endémique du Brésil. Ce sera d’ailleurs le seul territoire africain sur lequel ce type de cacao s’acclimatera, des espèces hybrides ont dû être créées pour une exploitation agricole viable sur le reste du continent. Avec une production annuelle de 36 000 tonnes, São Tomé-et-Príncipe était en 1913 le premier exportateur mondial de cacao et gagne le surnom de « l’île chocolat ».  

Le petit pays est aujourd’hui une république parlementaire démocratique et pluraliste, mais fonctionnant principalement avec l’aide de l’Union Européenne. « Ce qui explique que créer et développer un projet agricole sur ce territoire isolé nécessite un alignement des planètes exceptionnel » précise Gilles Talrich. Et c’est ce qui s’est passé en 2007…

2007, premier contact entre LHG et São Tomé-et-Príncipe 

C’est en novembre 2007 que LHG se découvre un intérêt pour São Tomé-et-Príncipe, sous l’impulsion de son tout nouveau propriétaire, Gilles Talrich. « Nous avions rencontré la société  française Kaoka, spécialisée dans le cacao, intéressée pour développer des activités sur l’archipel. La position de l’île, complètement isolée dans le golfe de Guinée, font que les cacaoyers sont des souches varietales restées pures : il n’y a pas eu de croisements, lui conférant une qualité exceptionnelle. Cette entreprise qui fabrique du chocolat nous a expliqué que l’UE, au travers de bailleurs de fonds, finançait des projets de développement agricole, et notamment un projet sur le poivre. »  

São Tomé-et-Principe agriculture du poivre
Récolte de poivre avant transformation

Gilles prend alors la décision de se positionner et pose pour la première fois ses valises à São Tomé-et-Príncipe la même année pour rencontrer le porteur du projet, un local, Francisco Ramos. Il est ingénieur agronome et responsable du projet de développement du poivre. « Mais pour développer un projet, c’est à dire arriver à fédérer des agriculteurs sur cette île et les pousser à planter du poivre, il fallait qu’il y ait derrière la certitude d’avoir un débouché commercial. » À cette époque, le poivre existait sur l’archipel mais en quantité dérisoire, si bien que le pays importait chaque année 15 tonnes de poivre en provenance du Portugal. Il fallait donc tout créer à partir de zéro. 

Hénaff, partenaire providentiel  

Au mois de février 2008, LHG reçoit la visite du dirigeant de l’entreprise Hénaff qui souhaite rencontrer la nouvelle direction. La célèbre marque de pâté breton, partenaire historique, déclare sa volonté de développer sa propre filière de production de matière première afin de « voir pousser le poivre ». La boucle était bouclée : « je lui ai présenté le projet de São Tomé et on s’est rapidement mis d’accord : il s’est engagé à acheter le poivre en mettant en place un système de pré-financement. C’est à dire que l’agriculteur s’engageait à produire une quantité de poivre annuelle, et avec Hénaff on pré-finançait la campagne annuelle. Donc l’agriculteur travaillait et était payé en même temps. À la fin de l’année le poivre était exporté. On le recevait à Marseille, on livrait Hénaff, sauf que l’agriculteur avait déjà reçu son acompte. »   

Ce système a été la clé du succès pour motiver les agriculteurs, grâce à la réalité de l’engagement des deux parties prenantes en termes d’achat. « Parce que le problème de tous ces agriculteurs dans ces pays, c’est qu’ils sont baladés, exploités. Là, on leur a montré qu’on s’impliquait, qu’on leur faisait confiance, que chaque année on serait présent pour qu’ils puissent planter des poivriers. » 

São Tomé-et-Principe agriculture du poivre
Tri et transformation du poivre

S’en suit une dynamique de développement de l’exploitation s’inscrivant dans le temps long, car un poivrier est productif au bout de 4 ans. Durant tout ce temps, les deux entreprises se sont donc partagé les rôles : tandis qu’Hénaff était garant du financement, LHG est intervenu sur place en tant que partenaire agricole. Cette fonction a consisté à définir les cahiers des charges agricoles et le niveau de qualité attendu, de former les agriculteurs à la culture du poivre et aux méthodes bio pour obtenir une certification. Le poivre doit être reconnu comme étant de qualité et surtout d’origine agriculture biologique. 

« São Tomé a été une création totale, l’exportation du poivre n’existait pas, il a fallu partir de rien. On peut parler d’alignement des planètes : la découverte d’un pays alors que je venais de racheter l’entreprise, la rencontre avec Hénaff qui nous a accompagné dans ce partenariat de production, et la mise en place d’une production vertueuse de poivre. C’est une opportunité qu’on a su saisir et développer. Ça existe une fois dans la vie. »

Poivre frais Santoméen

« Tout ce que tu peux faire ou rêver de faire, tu peux l’entreprendre. L’audace renferme en soi génie, pouvoir et magie. Débute maintenant. » – Goethe.

Fierté du dirigeant, la coopérative existe depuis plus de 10 ans, non sans difficulté, mais aligné avec les valeurs de l’entreprise : proposer une production d’exception dans le respect de l’Homme et de la Nature. Cette recherche de la qualité et les défis qu’il a fallu relever : c’est ce que nous vous proposons de découvrir dans notre second article. 

You are donating to : Greennature Foundation

How much would you like to donate?
$10 $20 $30
Would you like to make regular donations? I would like to make donation(s)
How many times would you like this to recur? (including this payment) *
Name *
Last Name *
Email *
Phone
Address
Additional Note
paypalstripe
Loading...